Joyeux anniversaire, Violet !

Extrait inédit de "White Parade", la suite de "Black Parade"

Lucie G. Coste

6/15/2022

Aujourd'hui, le 15 juin, nous célébrons l'anniversaire de Violet Young, la co-protagoniste de "Black Parade". Née en 1987, elle fêterait ses 35 ans. Adolescente réservée mais courageuse et fidèle, elle n'hésite pas à prendre la relève d'Alden, consacrant sa vie à la lutte contre le surnaturel. Pour lui rendre honneur, je voudrais partager avec vous un extrait de "White Parade", le tome 2 en cours d'écriture de la trilogie Parade dont l'intrigue se déroule 9 ans après le premier tome. C'est un texte imparfait, destiné à être corrigé et modifié, mais j'espère qu'il vous plaira !

Attention, il y a évidemment des spoilers pour les deux romans !

- Violet, t’es là ! Salut, mon Bucky !

L’enthousiasme de Rosemary arracha un sourire amusé à la jeune femme, tandis qu’elle esquivait les tables du salon de thé. Son chien, d’ordinaire indolent, tirait de toutes ses forces sur sa laisse pour rejoindre la jeune étudiante. Celle-ci s’était installée au fond de la pièce, un chocolat chaud entre les mains, sur l’une des banquettes en cuir élimé. Son frère était assis en face d’elle, son attention alternant entre son smartphone et sa tasse de café. Tandis qu’elle les rejoignait, Violet se fit la réflexion qu’ils avaient bien changé, depuis son intégration à la famille.

Rose avait les cheveux coupés au-dessus de l’épaule. Une mèche teinte en bleu s’était perdue dans sa masse capillaire. Ses larges lunettes agrandissaient ses yeux bleus, aux ombres grises et noires, et son sourire enjoué accentuait son visage en forme de cœur. Sur sa large chemise, à carreaux gris et violets, elle arborait un blouson de cuir qui avait connu de meilleurs jours, et pour cause ; c’était celui d’Alden. Violet n’aimait pas que sa cadette le porte, car cela lui nouait l’estomac, mais elle ne pouvait l’en blâmer. Elle-même ne parvenait pas à se séparer du manteau de sa mère.

Quant à Lysander, il avait les mêmes cheveux courts et hérissés qu’autrefois, auxquels s’était ajoutée une barbe brune, couvrant sa mâchoire carrée. Il avait délaissé ses lunettes enfantines au profit d’une monture plus sobre, rectangulaire. Tandis que Violet les saluait et s’asseyait à leurs côtés, et que Rosemary caressait Bucky, il plongea la main dans une poche de son long manteau noir et en tira un deuxième téléphone. Ce modèle à touches était beaucoup plus ancien que celui qu’il avait posé sur la table.

- Tu nous sors toute ta collection, Lys ? se moqua sa sœur en s’installant en tailleur sur la banquette, le chien couché à ses pieds.

- J’dois envoyer un message crypté à un client, marmonna-t-il, tapant à toute allure sur le clavier du mobile. Y a pas de puce de traçage sur celui-là. L’autre, c’est pour les gens ordinaires, ajouta-t-il en désignant le smartphone avec mépris.

Rose haussa les épaules. Elle savait que Lysander était en lien avec des hackers. Tant qu’il ne se lançait pas dans des grandes affaires criminelles, elle ne s’inquiétait pas pour lui.

- Si tu l’dis. C’est cool que t’aies pu nous rejoindre, lança-t-elle à Violet. Tu veux boire un truc ?

- Non, merci. J’aurais bien voulu venir c’midi, désolée, répondit-elle. J’devais rattraper mon retard d’hier, j’pouvais pas partir trop tôt.

- Ton retard ? T’as eu un problème ?

- Non, j’ai dû aller au cimetière. Inari voulait me montrer un truc.

Rose fronça les sourcils, tandis que Lys rangeait le téléphone dans sa poche pour s’intéresser à leur conversation.

- C’était grave ? s’inquiéta la première.

- J’sais pas encore, admit Violet. C’était un esprit très puissant, peut-être manipulé ou possédé. Inari en a jamais vu, comme lui. Faut pas paniquer, non plus.

Sa sœur se mordit la lèvre. Il était temps de leur annoncer, à présent qu’ils se trouvaient réunis. Dommage que les Al-Hashimi manquent à l’appel, mais elle ne pouvait se permettre d’attendre plus longtemps. Zia ne rentrerait que la semaine suivante, Samir ne pouvait plus quitter le château familial à cause de ses problèmes de dos, et Asmahane était partie en mission depuis quelques temps. Ils les préviendraient plus tard.

- Faut que j’vous parle d’un rêve, déclara-t-elle en se penchant sur sa sacoche.

ceramic mugs on table
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